Adrien Ruelle (1815-1887) créateur du nœud ferroviaire de Veynes.
Le trajet en TER de Grenoble à Veynes est une expérience extraordinaire dans des paysages sublimes qui évoquent l’Ouest américain, du moins comme on l’imagine, comme dans les westerns. Des montagnes couvertes de résineux, des canions à perte de vue et des petites gares dont les noms s’affichent sur des plaques émaillées piquées par la rouille : Vif, Monestier de Clermont, Lus la Croix Haute…
Il semble qu’à Veynes, bourgade médiévale des Hautes-Alpes, se soit fixée une petite tribu de travellers rangés des Saviem et des meutes de chiens pour continuer à vivre à la cool de petits boulots. Qui un snack bio, qui une brocante. D’autres ont conservé leurs platines et mixent à l'occasion dans des fêtes techno organisées alentour.
A la terrasse du bar de l’Hôtel Moderne, au fil des tournées d’amer-bière on évoque les voyages. Le Portugal, le Maroc, les Philippines, l’Afrique… On se souvient de festivals homériques à Eindhoven, Prague ou Budapest et on disserte jusqu’à la fermeture sur les mérites respectifs des squats artistiques d’Amsterdam, Lisbonne ou Berlin. On pratique aussi le « café suspendu », une petite trouvaille économique sympa qui consiste au moment de l’addition à payer un café sans se le faire servir. A charge pour le taulier de l’offrir à l’occasion à un client sans le sou, un « galérien » de passage.
Veynes qui fut aussi une importante halte ferroviaire sur la ligne Paris Lyon Méditerranée perpétue le souvenir de cette glorieuse époque par un délicieux petit Ecomusée du Cheminot.
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