Ville Rose et capitale de la violette d’où provient la célèbre petite boîte jaune remplie de minuscules bonbons noirs, les cachous Lajaunie, Toulouse nous semblait toute indiquée pour une expérience de chromotourisme. Visiter toutes ses rues associées à une couleur. Impasse de l’Azur, rue Blanche, rue du Chapeau-Rouge, rue Nestor Brun… Mais tandis que nous nous approchions, peut-être à cause du tacatac rock du train, nous revenait en tête le refrain obsédant d’un vieux tube des Heartbreakers, Born to lose. Et sur la base de cette misérable homophonie approximative nous avons finalement décidé de nous perdre à Toulouse. Nous y perdre dans l’idée de nous y retrouver mais sans nous fixer de rendez-vous et sans moyen de communiquer entre nous. La découverte de la ville se faisant sous le signe de la recherche de l’autre. Ce que nous appelons au Latourex « l’érotourisme ».
L’un est descendu à Toulouse Saint-Agne tandis que l’autre continuait jusqu’à la gare de Matabiau, le terminus du train. Et advienne que pourra…
Nous nous sommes retrouvés après trois heures et demie de dérives solitaires à vélo qui nous ont conduits à plusieurs reprises dans les mêmes endroits, frais de préférence à cause de la canicule, mais à des moments différents. On aurait pu se croiser bien plus tôt près du petit étang du Jardin japonais, dans les allées ombragées du Jardin des plantes, sur les quais de la Garonne où étaient installés des brumisateurs ou encore aux Abattoirs, le musée d’art contemporain, très bien climatisé. Mais nos retrouvailles ont eu lieu dans la vieille ville à deux pas de la place du Capitole où un jeune couple écolo avait installé un four solaire sur lequel doraient des saucisses de Toulouse.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire