Dans la
Z.A de l’aérodrome, un sex-shop voisine avec la mission petite enfance et le
centre culturel alévi. La zone abrite aussi, dans un hangar en
tôle, un délicieux et poétique Musée du Bagage. Une extraordinaire collection
de malles fabriquées entre 1850 et 1930, la grande époque du tourisme. Des
malles à chapeaux, instruments de musique, attirail d’apothicaire, nécessaire à
thé ou encore des malles d’écrivain avec table pliante incorporée comme celle
de Conan Doyle ; l’une des pièces maîtresses du musée.
Le Tour de France en T.E.R.
mardi 16 avril 2013
samedi 6 avril 2013
Bitche
Bitche
est une ville de garnison en plein déclin. Le Quartier Teyssier-Jouart, fraîchement
évacué – il y encore des
guirlandes garnies d’ampoules sur l’esplanade- offre le spectacle grandiose d’un
immense parc rasé de près, bordé de bâtiments militaires fantômes aux portes
et fenêtres murées avec des parpaings. Une véritable œuvre d’art contemporain.
Du temps
de sa grandeur Bitche a failli avoir sa place à Paris, et même dans le
XVIe arrondissement. Mais il y fut renoncé à cause d’une fâcheuse homophonie, bitch signifiant putain en anglais. Du coup on la
baptisa : place des Etats-Unis.
vendredi 5 avril 2013
Saint-Avold
Saint-Avold
est une ville bleue. Elle a donné son nom à une pierre bleue semi-précieuse,
l’azurite de Saint-Avold, et on y a longtemps produit du bleu de Prusse. Du
coup on a fait du chromotourisme, marché au hasard des rues et photographié en
chemin tout ce qu’on trouvait de bleu.
Si on
est plutôt attiré par les balades souterraines, on peut visiter l’ancienne mine de plomb voisine du
Bleiberg. Mais en été uniquement, le reste du temps c’est une réserve protégée
pour les chauves-souris.
jeudi 4 avril 2013
Metz
A Metz,
ancienne ville de garnison, la chose militaire est présente jusque dans les
confiseries sous la forme d’une friandise : le « boulet » en chocolat, de la taille d’une
balle de tennis, fourré de ganache, frangipane, pâte d’amandes et noisettes
grillées. De la bombe.
La
façade du n° 31 de la place Saint
Louis porte un curieux bas-relief représentant le plat d’une main. Un éloge de
la taloche. Au 19ème siècle le maître des lieux avait été giflé par un tiers.
Un procès s’en était suivi et la victime avait obtenu réparation. Pour punir
durablement son agresseur et exposer sa condamnation aux yeux de tous il avait
choisi d’investir le montant de ses dommages et intérêts dans la réalisation de
cette petite œuvre vengeresse.
Une
pratique que pourraient encourager le Ministère de la culture et la délégation
aux arts plastiques pour donner du boulot aux artistes.
Thionville
A Thionville on se bat bec et
ongles pour la survie du platt, le patois local. On mange des schneks, des spritz
et des knepps. Du coup, forcément,
on prend du schpeck. Alors pour
oublier on boit des shlouks de schnaps et puis on met ses schlapps et on clanche la porte. Surtout quand on a la chance d’avoir une maison aussi
extraordinaire que la « Go house » (2 rue Lyautey) dessinée par les
architectes Emmanuelle Marin et David Trottin.
mercredi 3 avril 2013
Longwy
En 2009, Brigitte Gaspard a tricoté pour le Guinness des records une couverture de 327 mètres carrés destinée à recouvrir le Puits du Siège, le plus célèbre monument de Longwy.
Longwy a aussi une citadelle Vauban, un festival de jazz, « Longwy la nuit » et un musée municipal qui abrite l’une des plus importantes collections de fers à repasser d’Europe. Et, cerise sur le gâteau, un golf international installé sur l’emplacement d’un ancien complexe sidérurgique. C’est probablement l’un des seuls au monde où l’on swingue et droppe au milieu des vestiges rouillés d’un haut-fourneau.
mercredi 13 mars 2013
Sedan
C’est
aussi dans cette vieille ville industrielle qu’auraient été créés les jardins
ouvriers en 1889 un siècle exactement après la Révolution. Un groupe de dames
patronnesses, scandalisées par la misère qui régnait dans la ville, auraient
décidé de confier un lopin de terre aux ménages les plus pauvres pour qu’ils
puissent cultiver des fruits et des légumes, surtout des patates pour la cacasse.
Si l’on
est adepte du shopping « made in France », un bon plan à
Sedan : les ateliers de
la Pantoufle Ardennaise.
On y trouve même un modèle spécial
« supporter de salon » pour encourager douillettement le Club
Sportif Sedan Ardennes qui peine en Ligue 2.
mardi 12 mars 2013
Charleville-Mézières
On s’attendait à ce que le plus célèbre des carolomacériens, Arthur Rimbaud, soit servi à toutes les sauces dès le hall d’arrivée de la gare. Un peu comme Mozart à Salzbourg. Et bien pas du tout. L’exploitation commerciale du poète se résume à une librairie papeterie, une résidence médicalisée, un charmant petit musée installé dans un ancien poste d’octroi au bord de la Meuse et un bar-brasserie qui propose une carte tout à fait classique. Mais que pourrait bien être une cuisine rimbaldienne ? Une cuisine dont tous les ingrédients seraient obligatoirement cités au moins une fois dans son œuvre ?
Biscuit
de la route (Vagabond)
Blé
(Sensation)
Bonbons
habillés d’or (les étrennes des orphelins)
Bouillon
court sur la rouille (le Loup criait)
Cassis
(La rivière de Cassis)
Chou
vert (les poètes de sept ans)
Confiture
exquise (le bateau ivre)
Coq
(Bonheur)
Crèmes
brunes (les mains de Jeanne-Marie)
Cresson
bleu (Le dormeur du val)
Du
jambon rose et blanc parfumé d’une gousse d’ail (Au cabaret vert)
Fruit
d’Asie (Bouts-rimés)
Haricots
(Un Cœur sous une soutane)
Laurier
(Aube)
Légumes
aqueux (l’Impossible)
Lourd
pain blond (Les effarés)
Mouron
( Mes petites amoureuses)
Mûre
(Jeune ménage)
Noirs
raisins (Soleil et chair)
Oeufs
à la coque ( Mes petites amoureuses)
Olive
(Sonnet du trou du cul)
Omelette
au lard (Un Cœur sous une soutane)
Oranges
(les mains de Jeanne-Marie)
Pains
couchés aux vallées grises ! (Fêtes de la faim)
Pêche
(La Maline)
Poire
(Jeune goinfre)
Pois
(Entends comme brame)
Pommes
sûres (le bateau ivre)
Praline
(Sonnet du trou du cul)
Religieuse
(Michel et Christine)
Salade
(le loup criait)
Soupe
aux chou (Un Cœur sous une soutane)
Tartes,
flans, gélines dorées ( Charles d’Orléans à Louis XI)
Tartines,
beurre, jambon (Au cabaret vert)
Terrines
( Mes petites amoureuses)
Thym
(Après le déluge)
Viande
saignante (Barbare)
Volailles
(le loup criait)
Accompagnés
de :
Bitter
sauvage (Vagabond)
Café
(Vagabond)
Champagne
(Roman)
Cidre
(Vagabond)
Eau
des bois, eau d’Europe (Le bateau ivre)
Lait
(Vagabond)
Limonade
(Roman)
Liqueurs
fortes (Mauvais sang)
Quelque
liqueur d’or, fade et qui fait suer (Larme)
Thé
(Vagabond)
Vin
(Ma bohème) (l’Orgie parisienne)
Vin de
Baigneux ( Charles d’Orléans à Louis XI)
Vin de
Beaulne ( Charles d’Orléans à Louis XI)
Vin de
la Paresse [voici que monte en lui le] (Les chercheuses de poux)
Vin
vieux (Tête de Faune)
Vins
bleus (Le Bateau ivre)
Vins des
Cavernes (Vagabond)
Hirson
Hirson
a longtemps été un important noeud ferroviaire où se
croisaient l’Orient Express et le Paris-Varsovie. Il ne reste de cette
glorieuse époque que deux monuments à l’abandon : la rotonde à locomotives
et la « Tour Florentine », un somptueux poste d’aiguillage de 50
mètres de haut qui fait un peu penser à un Géant de l’Ile de Pâques revisité par le Bauhaus. Ils ont été
construits par un architecte alsacien, Gustave Umdenstock, spécialiste des
ouvrages ferroviaires entre les deux guerres. Hirson est un peu sa Chapelle
Sixtine. La rotonde qui a abrité un temps des concerts de Heavy Metal est
aujourd’hui interdite au public. Mais nous avons eu la chance de pouvoir y
entrer grâce au Cirque de Paris, de passage à Hirson, qui y faisait paître son dromadaire.
lundi 11 mars 2013
Maubeuge
Maubeuge
et son fameux clair de Lune. L’un des tout premiers tubes de l’histoire et un
joli conte très « trente glorieuses ». Francis Perrin, un chauffeur
de taxi parisien avait composé la chanson et l’avait enregistrée pour son
plaisir. Il l’avait fait écouter à une amie programmatrice dans une radio qui
l’avait diffusée en douce. Succès immédiat. Les paroles disent à peu près la
même chose que le poème de Joachim
Du Bellay qui commence par « Heureux qui comme Ulysse a fait un fait un
beau voyage ». Mais en nettement plus rigolo et sur un air de tango. L’histoire d’un voyageur qui a couru le monde et qui se rend compte en rentrant
chez lui que c’est définitivement son endroit préféré.
En
relisant les paroles calligraphiées sur un mur de l’avenue de France on s’est
rendu compte que cette chanson, avec tous ces noms d’ailleurs, proches ou
lointains, était un véritable programme de voyage expérimental : Pontoise,
Tourcoing, la Meuse, le Kremlin-Bicêtre, Cambrai, La mer Rouge, la Mer Noire,
La Mer-diterranée et Roubaix.
La
chanson, traduite en allemand et transposée à Wanne-Eickel, une petite ville de
la Ruhr, est aussi devenue un fameux « Schlager ».
Nous
avons dérivé dans Maubeuge, détruite à 90 % pendant la guerre et joliment
reconstruite en brique rouge d’après les plans d’André Lurçat, frère de
Jean Lurçat (peintre, céramiste et
créateur de tapisseries) et pote de Le Corbusier. Communiste convaincu, il a
profité du chantier pour abaisser un peu la résidentielle ville haute et
rehausser la ville basse plus populaire.
Et nous avons dîné au
« Soleil d’Agadir ».
Je suis allé aux fraises
Je suis rev'nu d'Pontoise
J'ai filé à l'anglaise
Avec une Tonkinoise
Si j'ai roulé ma bosse
Je connais l'univers
J'ai même roulé carrosse
Et j'ai roulé les R
Et je dis non, non, non, non, non
Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non
(Refrain)
Tout ça n'vaut pas
Un clair de lune à Maubeuge
Tout ça n'vaut pas
Le doux soleil de Tourcoing (Coin-coin ! - Oh je vous en
prie, hein !)
Tout ça n'vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n'vaut pas
Des vacances au Kremlin-Bicêtre
J'ai fait toutes les bêtises
Qu'on peut imaginer
J'en ai fait à ma guise
Et aussi à Cambrai
Je connais toutes les mers
La Mer Rouge, la Mer Noire
La Mer-diterranée
La mer de Charles Trenet
Et je dis non, non, non, non, non
Oui je dis non, non, non, non, non, non, non, non, non
(Refrain)
Tout ça n'vaut pas
Un clair de lune à Maubeuge
Tout ça n'vaut pas
Le doux soleil de Roubaix (coin-coing ! - Vous êtes ridicule
!)
Tout ça n'vaut pas
Une croisière sur la Meuse
Tout ça n'vaut pas
Faire du sport au Kremlin biceps
Valenciennes
Au
milieu du 19 e siècle il y avait à Valenciennes, un petit groupe de
révolutionnaires excentriques et bons vivants qui s’étaient constitué en
Société des Incas. Leur devise : « Union, plaisir,
humanité » Ils idéalisaient les Incas auxquels ils prêtaient une
organisation sociale utopique, communautaire où la propriété n’existait pas.
Leur principale activité consistait à organiser chaque année la Fête des Incas,
« en hommage à la famille humaine » et pour laquelle chacun devait
adopter un pays du monde et son costume. Un grand défilé d’Ecossais en kilt, maharadja,
sorcier zoulou, vahiné … Mais avant ça on s’était fait immortaliser par la
toute nouvelle invention qui permettait de transcrire directement la réalité
sur la plaque : la photographie. C’est dire si l’événement était
considérable. Il paraît qu’il rassemblait chaque fois dans les cent mille
spectateurs venus de toute l’Europe. Un ancêtre de la Love Parade en quelque
sorte. D’ailleurs tout ça, dit-on, finissait en orgies. Loin du regard des
daguerréotypistes.
Orchies
Orchies,
siège de la fameuse société Leroux, est dotée d’une Maison de la chicorée qui explique par une
exposition-parcours « L’aventure de la chicorée de l’Antiquité à nos
jours ». La chicorée (Cichorium intybus) est devenue un substitut du café
pendant le blocus continental (1806 - 1814) qui interdisait aux bateaux d’accoster
dans les ports de l’empire, privant les consommateurs français de produits
exotiques comme le sucre et le café. Ça a tout de même eu un mérite, celui de
doper les esprits inventifs pour pallier le manque. Par exemple faire du sucre
à partir de la betterave et remplacer le café par des racines de chicorée
torréfiées. La chicorée fut aussi l’ersatz du café pour tout le pays de 1939 à
1945. Un produit de guerre comme les rutabagas, topinambours, crosnes,
salsifis, scorsonères… La paix revenue et avec elle l’arabica, on a un peu
négligé ce succédané. Mais aujourd’hui, la nouvelle cuisine hype le redécouvre
et l’impose comme un aliment merveilleux en l’associant au foie gras ou à la
selle d’agneau de lait.
Villeneuve-d'Ascq
De
Lille, nous sommes allés en VAL au LaM.
Le VAL,
premier métro automatique sans chauffeur du monde, a été expérimenté sur cette
ligne et signifiait à l’origine Villeneuve - d’Ascq – Lille. Depuis l’acronyme
s’est transformé en « Véhicule Automatique Léger » plus performant à
l’export.
Quand à
LaM on ne sait pas très bien à quoi ça correspond puisque l’appellation
officielle du lieu est « Lille métropole, musée d’art moderne, d’art
contemporain et d’art brut ». En tout cas c’est un chouette musée avec une
fabuleuse collection d’oeuvres d’artistes singuliers.
samedi 9 mars 2013
Lylle
A Lille
nous avons tenté une expérience de tourisme upsilonien qui consiste à explorer
son « grand boulevard » , « Les Champs Elysées du Nord »,
une vaste artère centenaire en
forme de « Y ». Elle relie le centre de la ville aux deux grandes
communes limitrophes ,
Roubaix et Tourcoing. C’est une des premières avenues multimodales de
France conçue dès l’origine avec route pour voitures, voie ferrée de tram et
allée cavalière remplacée aujourd’hui par une piste cyclable. Il n’y a pas
grand-chose à y faire sinon jouir du passage hâtif à travers des ambiances
variées : ZA, quartiers résidentiels ultrachics, cités, ponts autoroutiers
couverts de tags. Il paraît qu’à Lille chaque année, la
mairie assistée par plusieurs sociétés de nettoyage spécialisées en efface environs trente
mille. L’équivalent de vingt terrains de foot. Il a même été créé un nouveau
métier : releveur de tags. Une escouade de jeunes gens en rollers dont le
boulot consiste à arpenter la ville pour recenser les nouvelles œuvres
spontanées. Ce n’est pas super bien payé mais pour qui aime se balader en
patins à roulettes…
Hazebrouck
A
Hazebrouck on pratique le tir à l’arc vertical ou « tir à la perche ». Un très vieux jeu flamand qui consiste à abattre des cibles en
plumes en forme d’oiseaux accrochées au bout d’un mât d’une trentaine de mètres
de haut. Le problème évidemment c’est que la flèche, en vertu des lois de la
pesanteur, finit par retomber et il vaut mieux ne pas être sur sa trajectoire . Une archère hazebrouckoise nous a d’ailleurs confié que la plupart
des pratiquants du club, pardon de la « ghilde », ont été
« baptisés », c’est-à-dire victimes au moins une fois d’un de ces retours de
flèche.
- Et
quand on la prend sur la tête ?
- Alors
là forcément ça saigne ! concède t-elle, le port du casque est conseillé.
vendredi 8 mars 2013
Dunkerque
Un des
derniers sports aquatiques à la mode est le « longe-côte » inventé à
Dunkerque en 2007. Ça consiste à marcher dans l’eau , immergé jusqu’à
mi-poitrine, en s’aidant d’une pagaie de kayak pour avancer. Cette activité qui
fait un tabac dans tout le nord de la France commence même à gagner les rivages
océaniques et méditerranéens.
Bon,
sans nous vanter, le Latourex avait déjà proposé dans les années 90 (mais il
est vrai sans l’avoir jamais le testé) dans sa série des mots-valises de
voyage, le «circuissarde» : un tour
de la Sardaigne les pieds dans l’eau, équipé de bottes montantes.
Calais
Il reste
six manufactures de la fameuse dentelle de Calais. Une industrie peu menacée de
délocalisation grâce aux machines centenaires qui servent à la produire et qui
sont toutes inscrites au Patrimoine. Pourtant tout n’est pas toujours rose pour
les 1500 wheeleurs, passeurs de chaîne, effileuses, écailleuses ou tullistes
calaisiens. La lingerie, principale consommatrice de dentelle, fait la pluie et
le beau temps dans le secteur en fonction de ses modes et tendances. Les années
string sont un cauchemar. En revanche que revienne le shorty, la culotte haute
voire le panty et toute la ville reprend des couleurs.
jeudi 7 mars 2013
Boulogne-sur-Mer
C'est la ville
du film « Muriel ou le Temps d’un retour » d’Alain Resnais, hommage
aux quatre Buildings de la Reconstruction et à un immeuble bâti à flanc de
colline qui menaçait à l’époque de s’effondrer vers la mer. Un demi-siècle plus
tard il est toujours debout mais a été évacué définitivement l’an dernier à
la suite d’un glissement de terrain. Il doit être rasé. En attendant, la
terrasse du dernier étage, d’où l’on a une vue sublime sur le port, est le
repaire des amoureux et des promeneurs de chiens.
Boulogne
est très connue et même vénérée en Argentine. C’est là que le général José de San Martin (1778-1850), héros
national, a fini sa vie. Comment cet artisan de l’indépendance de plusieurs
pays d’Amérique Latine s’est-il échoué sur les rivages picards de la Manche ?
Mystère et bolas de gaucho.
Petit
conseil aux voyageurs catholiques : brûler un cierge à Notre Dame de
Boulogne, la vierge à roulettes qui a réintégré la basilique après une escapade
de 100 000 kilomètres à travers la France entre 1943 et 1948 : « Le char du grand retour ».
dimanche 16 septembre 2012
samedi 15 septembre 2012
Dieppe
Expérience de tourisme
impressionniste. « Une Baignade
à Dieppe » selon la proposition de Paul Gauguin. Nous avons encore
devant nous…
Un après-midi à la Grande Jatte (Seurat)
Du Canotage sur le fleuve Epte (Monet)
Un Déjeuner sur l'herbe (Renoir)
L’Etude d'un Bar aux Folies Bergères (Manet)
Une Expédition à Cardiff (Sisley)
Un Jour de Fête à Knocke (Pissarro)
Mardi Gras, sur les Boulevards (Pissarro)
Une partie de pêche au Pont de Clichy (Van Gogh)
Un Petit Déjeuner à Berneval (Renoir)
Une promenade à Argenteuil (Caillebotte, Monet),
Une Sieste à Eragny (Pissarro)
vendredi 14 septembre 2012
Fécamp
Fécamp est le berceau de
la Bénédictine, un élixir de santé aux herbes dont la recette de fabrication
est un secret bien gardé. Elle daterait de 1510 et son auteur en serait un
moine alchimiste : Dom Bernardo Vincelli.
En 1863,
Alexandre-Proper-Hubert Le Grand,
un bibliophile fécampois, la retrouve dans un incunable et décide de la
produire et commercialiser en tant que liqueur digestive. Succès immédiat.
Alexandre Le Grand s’enrichit rapidement et avec les bénéfices fait édifier à
Fécamp un croquignol palais néo-gothique.
Moralité : il faut
fréquenter les bouquinistes.
jeudi 13 septembre 2012
Le Havre
Retrouvailles avec le
Havre - les immeubles Perret, le « volcan » de Niemeyer et la
plage de galets où l’on pique-nique les soirs d’été au clair de lune - le but d’un
ancien voyage à vélo dont voici quelques images et commentaires vimeo.com/9199845
Honfleur
Françoise
Sagan vivait à Honfleur dans une maison qu’elle s’était achetée grâce à une
heureuse conjonction de hasards autour du nombre 8.
Le
08/08/1958 à 8 h 08 du soir elle avait misé à la roulette tout ce qu’elle avait sur le 8
et gagné 8 millions (d’anciens francs), le prix de la maison.
Du coup
nous avons nous aussi tenté notre chance sur le 8. Une expérience de tourisme
numérique qui devait nous conduire au numéro 8 de la huitième rue de la ville.
Rien ne va plus, faites vos jeux. Perdu. La rue Baudelaire de Honfleur n’a pas
de numéro pair.
mardi 11 septembre 2012
Deauville
38e
festival de cinéma américain. La traque aux stars bat son plein. Difficile de distinguer les photographes professionnels des paparazzi du
dimanche. Qu’importe, dans ce safari urbain tout le monde a ses chances. A
condition de savoir reconnaître les célébrités des séries et films US. Ou alors
mitrailler à tout va dans l’espoir qu'une ou
deux se laisseront prendre dans les filets de la carte mémoire. Mais le plus
sûr est de suivre les mouvements de foule et de se fier aux cris des fans . « Salma, Salma ». Bon,
d’accord, elle est toute petite dans l’image et pas très bien cadrée.
Caen
A Caen
nous avions fait le projet de visiter une rue et une seule : la rue Eugène
Poubelle (1831-1907) . Histoire de rendre hommage à ce célèbre Caennais qui fit
une belle carrière de haut fonctionnaire. Devenu préfet de la Seine il améliora
l’hygiène des Parisiens en rendant obligatoire le stockage des déchets dans des récipients munis d’un
couvercle auxquels on donna son nom. Mais ce n’est pas
tout. Il est aussi l’inventeur du tri sélectif et imposa trois poubelles par
immeuble destinées respectivement aux :
1)
matières putrescibles
2)
papiers et chiffons
3)
verre, faïence et coquilles d’huîtres.
Hélas ce
préfet écolo avant l’heure n’a toujours pas de rue à Caen.
lundi 10 septembre 2012
Bayeux
La tapisserie de Bayeux est une fabuleuse BD brodée sur une bande de tissus de 70 m de long. Elle raconte en 57 séquences la conquête de l’Angleterre par les Normands.
Le pitch :
au soir de sa vie, le roi d’Angleterre Edouard le Confesseur décide de
confier son royaume au duc de Normandie Guillaume II dit "le Conquérant". Le
vieux roi charge son conseiller et beau frère Harold de préparer la succession.
Mais ce félon d’Harold profite de la situation et se fait lui-même couronner
roi d’Angleterre. L’apprenant Guillaume entre dans une colère noire. Fait
construire quantité de bateaux. Les charge de vin, de nourriture, de chevaux et
d’hommes en armes et traverse la Manche bien décidé à récupérer son bien. La
bataille décisive a lieu à Hastings où Guillaume fait la peau à Harold. Puis il
part couler des jours heureux à Westminster. God save the King.
Le corps
principal de l’épopée est bordé en haut et en bas par des frises truffées de détails fantastiques ou coquins.
Une merveille !
dimanche 9 septembre 2012
Coutances
"Coutances"
est le titre d’une chanson de Dick Annegarn.
Un dimanche après-midi, à Coutances
Dans une chambre d'hôtel moyen, sans étoiles
Le soleil passait à travers des rideaux de voiles
Un soleil frais
Je me suis levé bien tard, ce matin
Trop tard pour le petit déjeuner
Je suis sorti, sans rien manger
Je me suis rangé derrière la queue de la boulangerie
La ville était toute habillée de dimanche et de soleil
Un soleil frais
Sur un banc d'un jardin public, je me suis recueilli
Avec un sablé et un pain raisin comme seule compagnie
Mais qu'est ce que je suis venu faire ici?
Entre deux vacances
Un dimanche après-midi à Coutances
Alors on a fait du
poptourisme, on a mangé un sablé et un pain aux raisins sur un banc public au
Jardin des plantes. Un splendide parc botanique avec de vieux arbres et des
topiaires.
samedi 8 septembre 2012
Avranches
Le « tourisme poire » consiste à visiter les lieux
qui ont donné leur nom à une poire. Comme la louise-bonne d’Avranches.
Autres destinations :
Aix-les-Bains
(sucrée d’)
Angoulême (duchesse
d’)
Bollwiller (beurré
de)
Bordeaux (duchesse
d’)
Bristol (cross)
Bruxelles (belle de)
Colmar (poire de)
Enghien (bronzée d’)
Gand (congrès de)
Ispahan (chah miver)
Juvigny (rouge de)
Limoges (belle de)
Louvain (poire de)
Montluçon (belle de)
Moscow (pear)
Nantes (belle de)
Nivelles (belle de)
Poitiers (doyenne
de)
Quimper (suprême de)
Reims (rousselet de)
Saint-Denis
(bonne-serre de)
Salisbury (poire)
Saumur (poire de)
Sisteron (merveille
de)
Stuttgart (rousselet
de)
Toulouse (tardive
de)
Tournai (triomphe
de)
Uccle (marie-louise
d’)
Valencia (tendral
de)
Vienne (triomphe de)
Washington (pear)
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