jeudi 15 septembre 2011

Saint-Brieuc



En hommage à Alfred Jarry qui y fit une partie de ses études et qui y écrivit ses premières pièces, nous avons testé à Saint-Brieuc la promenade gidouille.  Un itinéraire en spirale (sénestrogyre) dessinée sur le plan de la ville à partir d’un point central. En l’occurrence le local du « Cri de l’Ormeau », le magazine d’informations culturelles créé par notre ami Patrice Verdure,  23 rue des Promenades.
Splendide promenade gidouille briochine. Elle se termine en apothéose par la descente de la vallée urbaine du Gouédic jusqu’au port du Légué et la baie de Saint-Brieuc. A marée basse.

Le samedi matin, le crieur public Gaspard Hazard et son porte-voix de marine en laiton, délivre des messages au marché de Saint-Brieuc. Des messages, anonymes ou non, déposés dans des boîtes installées dans plusieurs bistrots de la ville. Poèmes, coups de gueule, déclarations d’amour, petites annonces… « Urgent : Femme, taille 42, recherche vêtements et accessoires pour soirée disco. Merci ».

Gaspard dispose d'une "cabine" dans la cité Baby construite à flan de falaise juste au-dessus de la Baie.  Une petite merveille d'habitat spontané qui date des années trente et des premiers "congés payés". 

vendredi 9 septembre 2011

Guingamp



Petite surprise et hasard de voyage  : les murs extérieurs de l’ancienne prison de Guingamp accueillent des photos géantes de Mathieu Pernot. Des portraits de « hurleurs » qui tentent de communiquer à distance avec des parents emprisonnés. Et une série très impressionnante de réfugiés afghans endormis  dans la « jungle » de Calais. Une exposition organisée par le centre d’art local, Gwin Zegal, dont nous  découvrons que le directeur artistique est un vieil ami strasbourgeois : Paul Cottin.
Sous le kiosque du parc, un pique-nique créole s'organisait avec achards, poulet boucané et rhum arrangé. Le rhum arrangé qui est en train de devenir une spécialité bretonne. On en trouve à la carte de tous les bistrots.
En revanche, pas le moindre joueur de boule bretonne. « Ils se prennent trop au sérieux » explique un inconditionnel de la pétanque.

Morlaix

 
Le samedi il y a un grand marché à Morlaix. Sous le gigantesque viaduc du chemin de fer qui mène à Guingamp.  Des stands d’alimentation mais aussi d’artisanat.  Orfèvres, relieurs, éditeurs de guides touristiques sur la Bretagne. Auteurs de romans ou de recueils de poésie. Et même une charmante et énergique coiffeuse punk qui officie dans une guitoune bâchée avec tout ce qu’il faut : fauteuil, miroir et sèche-cheveux. Elle a beaucoup de succès.
A Morlaix on pratique un jeu rare : la « boule bretonne plombée du Pays de Morlaix ». Une sorte de pétanque avec des boules de bois ou de résine lestées de plombs asymétriques. Ce qui rend leur trajectoire des plus aléatoires. 

jeudi 8 septembre 2011

Landerneau



Jolie petite ville traversée par un étonnant vieux pont habité, un mini Ponte Vecchio, Landerneau est aussi un condensé d’histoire économique et sociale contemporaine.  C’est le berceau du mutualisme breton à travers l’Office Central, une société d’assistance mutuelle et coopérative d’achat créée en 1911 pour améliorer le sort des paysans bretons. 
C’est aussi à Landerneau qu’Edouard Leclerc a inventé la grande distribution en discount.  Faire baisser les prix à tout prix. Y compris en faisant fondre les marges des agriculteurs bretons.
Les Landernéens sont très fiers de leur Office Central.
Voyant que nous nous intéressions à tout ça une vieille dame nous a accostés et raconté des horreurs sur Edouard Leclerc pendant la guerre. Une affaire qui  semble t-il fait encore beaucoup de bruit à Landerneau.

mercredi 7 septembre 2011

Quimper



L’office de Tourisme de Quimper distribue une petite plaquette avec  la liste des rues. Une invitation à pratiquer l’alphatourisme qui consiste à se rendre, en ligne droite, de la première rue de la ville à la dernière. En l’occurrence d’Abalor à Zola. Une belle balade à travers les hauteurs de la ville dans des quartiers résidentiels aux noms de rues voyageurs : Martinique, Réunion, Tahiti, Wallis et Futuna…

Quimper est un lieu important du vêtement. C’est le siège des usines Armor Lux et c’est là qu’en 1854  Alexandre Massé a inventé le bouton à quatre trous. Jusque-là l’humanité avait dû se dépatouiller avec des modèles à deux trous. Cette trouvaille révolutionnaire vaut à Massé d’avoir une place à Quimper. Toute ronde comme un bouton.

vendredi 2 septembre 2011

Lorient



A Lorient on a fait du mnémotourisme. On a décidé de rapporter un objet souvenir de ce voyage. Un objet acheté ou trouvé. Pas trop volumineux.

On a commencé par demander à des Lorientais et des Lorientaises de nous indiquer le lieu le plus touristique de la ville. Réponse unanime : il n’y en a pas à Lorient. Il faut prendre un bateau et aller à Port-Louis ou à l’Ile de Groix. Mais nous n’avions pas le temps. Alors nous sommes restés à terre où nous avons quand même trouvé des boutiques de souvenirs. On a hésité entre :

- une éponge bébé phoque
- un tablier de cuisine imprimé avec la recette du kouign-amann
- un livre de recettes : « Comment cuisiner les algues »
- une petite boîte qui diffuse des cris de mouette quand on la retourne

On a aussi trouvé, en explorant la ville et ses quatre ports, une petite perle noire à facettes et une plume de goéland. Les « ready-made » ne courent pas les rues.

Vannes



Aux archives départementales, une exposition, « Récit de voyages », retrace la découverte du Morbihan par les écrivains voyageurs du XIX ème siècle. Flaubert, Stendhal, Hugo, Daudet… Une expérience exotique tant le pays  et ses habitants leur ont paru étranges et même parfois étrangers. On ne peut pas dire que ces grandes plumes aient beaucoup dopé le développement  du tourisme en Bretagne. Ça  n’a pas empêché Vannes de devenir une jolie petite « ville d’art et d’histoire » très courue où l’on vend des soupes bio, des jouets en bois, des vêtements Un Jour Ailleurs et des chocolats Jeff de Bruges. Il y a aussi un café afghan (12 rue Fontaine).

Redon



Redon, « la Venise de l’Ouest », nous a plutôt fait penser à Cambridge avec la Vilaine qui coule paresseusement au milieu de prairies incroyablement vertes. La ville s’est visiblement donné deux missions prioritaires. D’abord entretenir la culture du marron.  Une très active « Confrérie du marron » se charge de la promotion de la châtaigne (castanea sativa)  et tous ses usages possibles sur le plan gastronomique. Elle organise aussi tous les ans, en octobre, un Mois du Marron. Trente jours de championnat de pâtés de volaille au marron, concours littéraire autour du marron, apéros poétiques, conférences, concerts et bien sûr fest-noz.

Redon s’est aussi spécialisé dans les transports doux et originaux. Outre la remise au travail d’ânes pour tracter les bateaux sur les chemins de halage du canal de Nantes à Brest, deux nouveaux moyens de transport  y sont produits : le « Velonautic »  de la société Elphéon, une bicyclette flottante.  Et la « Joëlette »  , inventée par Joël Claudel. Une version XXIeme siècle de la chaise à porteur pour permettre à des personnes à mobilité réduite de se balader, même en terrain accidenté.

jeudi 1 septembre 2011

Pontchâteau



On est bien en Bretagne.  Dans Ouest France, que nous lisions à la gare de Pontchâteau en attendant le train pour Redon, il y avait des pubs pour des cochons. La nouvelle truie « Libra », du laboratoire de génétique Hypor : « la plus équilibrée du monde ».  Et la « Carlyne », « Efficace tout simplement. Un faible taux de perte à la naissance et jusqu’au sevrage. Un produit fiable et homogène ».

Saint-Nazaire



Saint-Nazaire (on dit aussi Saint Naz’) est une ville tintinophile. Il faut dire qu’Hergé lui a consacré sept cases dans les « Sept boules de Cristal ». Elles ont été reproduites sur d’immenses plaques de tôle émaillées puis disposées à l' endroit exact d’où elles ont été dessinées. Des ambiances portuaires qui n’ont pas beaucoup changé. Les quais, l’ancienne base de sous-marins,  les Chantiers navals où l’on construit l’un des plus gros paquebots du monde, le « MSC Divina ». 333 mètres de long. 18 ponts, 1700 cabines.

C’est aussi de Saint-Nazaire que part la plus longue véloroute d’Europe. La numéro 6. Elle va jusqu’à la Mer Noire en passant par Orléans, Nevers, Dôle, Mulhouse, Bâle, Le Lac de Constance, Ulm, Passau, Linz, Vienne, Bratislava, Budapest, Belgrade, Bucarest…

Savenay



Les Savenaisiens et les Savenaisiennes noient leur ennui dominical au Bar de la Mairie. On les a imités.